les Arpenteurs sonores- Création partagée 2017- Compagnie siloé
L’aventure des Arpenteurs sonores dévoile tous ses secrets du 22 au 25 août en ouverture de la Fête des Quais.
L'équipage- Claire Newland, artiste chorégraphe, Alexandra Teracher, comédienne photographe, Benoit Cancoin, musicien et objets sonores, Claire Rivera, artiste chorégraphique, Joël Thépault, sculpteur plasticien et les habitants complices de la ville de Chalonnes sur Loire.
Où habitons-nous ?
L’espace s’arrête t-il au bord de la Loire où se loge Chalonnes sur Loire ?
Ou, habitons-nous dans un immense jardin planétaire1 ?
La Loire ne rejoint-elle pas l’océan ? L’océan, les autres mers du globe, comme toutes les sources, toutes les rivières, tous les fleuves ?
Nous baignons dans un océan d’air partagé, nos cellules respirent grâce à l’air présent dans le milieu environnant que brassent les vents tout autour de la Terre. N’est-ce pas le même air pour tous ?
L’espace habitable se limite-il à l’espace où nous logeons, dormons, vivons ?
celui du village ou de la ville où nous travaillons ?
à l’habitacle de notre voiture, sillonnant champs, chemins, routes, autoroutes ?
à notre région ? notre pays ? aux pays alentours ?
Est-ce que les étoiles font encore parties du toit du monde pour nous autres citadins, se rassurant à la lumière de nos réverbères ?
Comment revenir à ce qui nous fonde comme être humain dans la posture debout et marchant au sein d’une pluralités d’espaces ?
Non pas les premiers pas sur la Lune (et pourtant… en 1969…), mais, pour chaque être humain, les premiers pas sur la Terre ! Une expérience constamment renouvelée pour chaque petit d’homme.
Comment continuer d’arpenter ce monde en s’étonnant de ce qui nous entoure, notamment avec tous nos sens en éveil ? Arpenter et engranger de nouvelles perceptions, de nouvelles relations – avec soi, avec autrui, avec ce qui nous environne.
Comment jouer avec toutes ces mesures d’espaces et autres outils d’arpentages, et ceux, détournés et recréés par notre poète plasticien, Joël Thépault ?
A la manière de Georges Perec et de son oeuvre « espèces d’espaces », et de son journal d’usager des espaces : « ( ) et le plus souvent nous passons d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre sans songer à mesurer, à prendre en charge, à prendre en compte ces laps d’espace ( ) ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité. ( )
Vivre c’est passer d’un espace à un autre, en essayant le plus possible de ne pas se cogner. »
Georges Perec Espèces d’espaces
Notes
1- Jardin planétaire de Gilles Clément in Manifeste du Tiers Paysage « Le jardin planétaire représente la planète comme un jardin. Le sentiment de finitude écologique fait apparaître les limites de la biosphère comme l’enclos du vivant. »
2- Walt Whitman, Chant de moi-même