Laisser filer l'hivers

Laisser filer l'hivers: un travail de territoire en devenir

« Laisser filer l’hiver »
Ce chantier pourrait prendre progressivement la forme d’un travail de territoire au fur et à mesure de l’avancée de ces recherches laboratoires et par le processus qui interroge la mémoire de tant de gestes liés au fil.

Lors des performances participatives Dessous Dessus:
Se retrouver avec des personnes qui ont travaillé dans des usines textiles, ou d’autres encore qui travaillent actuellement dans des métiers de la laine est d’une richesse incroyable. Ecouter leurs témoignages, découvrir leurs savoir-faire et convoquer la mémoire gestuelle enrichit un processus partagé.
En aller-retour, plonger dans des temps brefs d’ateliers pour oser en mouvement, pouvoir laisser parler le corps, libérer des paroles liées à leurs expériences du fil, et s’aventurer à partager des moments devant des publics constituent des moments intenses du partage.
Les inclure dans des performances, imaginer la mise en scène, la mise en mouvement, donner à entendre des fragments choisis, offre une clé pour magnifier ces mémoires là.
Les installations en mouvement, les matières dansées, la présence de la voix, parlée chantée, grommelée,…, les objets en présence- bobines en bois, cocons en feutres, fils, …, tissent l’univers de ces performances.
L’imprégnation du lieu fait parti du processus et détermine la trame, le déroulé, la forme, les installations, les choix de chaque performance.

Lors des mini résidences Dessus Dessous, ce travail d’installation qui se dessine au fil des jours grâce au processus d’accumulation, dissémine un climat propice à éveiller les regards sur d’autres réalités, tout en tramant une présence rassurante et actant une entrée certaine dans le domaine du sensible.
Choisir d’inclure au gré des paysages de laine, qui vont apparaître, disparaître, se transformer, des créations textiles véhiculant des savoirs faire d’autres cultures, éloignées des nôtres, permet à l’étrangeté et aussi à l’étranger d’être accueilli avec toutes ces riches différences. Tout comme la présence de mini performances journalières, dont les modes d’être font entrer de l’étrange dans ces lieux de vie.

Associés à des temps de rencontres, d’ateliers de gestes dansants et d’installations en mouvement, de gestes textiles, du feutrage au tissage à la simple torsion de fils, de temps exploratoires de la dépose, de travaux collectifs, et de mises en regard exposition, déambulation, donner à voir des ateliers dansants et de traces-mémoires à l’issue de chaque mini-résidence.

Temps de rencontres, mini-résidences Dessus Dessous, ateliers participatifs, performances Dessous dessus, …, peuvent mailler cette résidence territoriale à imaginer ensemble et avec les différents acteurs et partenaires.

« Fils rouges et fils imaginaires tissent le fil de la danse. En même temps, se maille une toile ajourée et colorée. En même temps, mains dansantes et petites mains se joignent. Dans le même temps, des mémoires de gestes séculaires liés au fil s’esquissent. Dans le même temps…, voyages de mains et valses de fils. Si je dis Fil, tu dis ? »

**Dossier sur demande.***